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journal de bord de la vie d'un jeune français qui rêve de mondes inconnus et de pouvoir de l'esprit, arpentant la terre a la recherche de sa princesse

06 Oct

esclave libre...

Publié par Shaman

je dois être maso, ou un truc dans le genre, c'est vrai, je trouve une certaine forme de jouissance dans la souffrance...
j'aime être en "boarder line".
je viens de terminer la foire de romans qui a accueillie pluis de 125 000 personnes en 10 jours, je travaillais en cuisine, je viens de faire 180 h en 10 jours, de 8h du mat à 17h30 sans pause, et de 18h à 3 h du mat, aller retour en vélo, pour le style! et tout ça sans drogue ni même café ( des bières à la pause quand même!!)
j'ai toujours eu le chic pour trouver des boulots de ouf, qui améne bien au delà du raisonnable et du légal...
mais bon, c'est un entrainement pour les jours où je serais sur des régions touchées par des seismes, des tsunamis ou des guerres, et puis c'est comme ça que je me sens bien, dans le débordement je suis calme, quand tout le monde est fatigué et se gueule dessus, je chante, quand ils pleurent je souris, les voir faibles me renforce, pour eux, pour que l'on soit victorieux et glorieux, ensemble...

j'aime cette phrase de marlon brando dans apoclypse now: "j'ai vu un escargot ramper le long du fil du rasoir sans se couper, c'est mon rêve, c'est mon cauchemar.."
si je ne fais pas de taf comme ça, j'ai l'impression d'être une ferrari sur une nationale...

c'est vrai, on en a chier, grave!!! lol samedi soir on a fait 750 couverts à trois cusiniers, plus de heures de plonge car le plongeur de 45 ans craquait!, mais comme je dis :" le travail, c'est comme la souffrance, tout le monde croit qu'il en a plus que les autres"
et puis comme chaque fois, j'ai appris et compris quelque chose, dans certains films de guerre, il est souvent répété que les soldats qui se battent finissent par combattre non plus pour un idéal, plus pour une quelconque solde ou un chef, non, ils se battent pour celui qui est à leur côté, simplement,, ils restent dans l'enfer pour eux.
j'ai compris en mission que l'on ne peut raconter ce que l'on a vécu à quelqu'un qui ne la pas vécu, cela reste une histoire, une légende, que les gens croient, ne croient pas , admirent ou critiquent, mais seuls ceux qui nous ont accompagné savent, sans paroles, un regard suffit à se souvenir des instants sans mots que l'on a vécu...

toujours plus tant que c'est plus...et pourtant, comme je me sens lache et inutile quand je vois des milliers de gens menacés par les battements de vie de la nature, je crois pouvoir être tellement utile là bas, et je dois lutter contre ma bêtise de croire qu'à chaque instant je devrai être ailleurs qu'en le lieu où je suis...
quand donc cette fougueuse jeunesse et ses émotions et cet orgueil me quitteront? à quel prix?

je suis bête de croire que je serais mieux à effectuer l'identification des corps en indonésie et de faire creuser des fosses communes, de créer des camps de déplacés et de gerer des cycles d'approvisionnemnt en eau, nourriture et médicaments... et pourtant...
je suis patient, je comprend que je dois être le plus blindé possible et le plus performant et professionnel possible... c'est pour cela que j'accepte de faire ce genre de boulot, car aprés , quand je serais prêt, il sera trop tard pour avoir des regrets ou se dire qu'on aurait du faire ceci ou cela afin d'être mieux préparer.
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G
<br /> Kiss mon Jeano !! Courage<br /> <br /> <br />
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